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 Juan + Lev | Business talk

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Juan Romero

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MessageSujet: Juan + Lev | Business talk   Juan + Lev | Business talk EmptySam 20 Aoû - 19:12

From Mexico with Love
Les choses se précipitaient ces derniers temps. Ma situation au sein du cartel n’était plus ce qu’elle était, j’étais dangereux et influent, mais un paria au sein de ceux qui comme moi dirigent de vastes territoires au nom du cartel. Un éventuel retour à ma mère patrie serait ardu, condamné, exilé, je n’avais plus accès aux ressources de mes jours les plus glorieux. Je n’étais pas si facilement tassé, j’étais un joueur à haut risque et je gagnais toujours même avec les pires mains. Un pauvre gamin ayant tué pour 178 dollars américains s’était élevé aux plus hautes sphères du tristement célèbre cartel Los Muertes. Ça n’arrive pas par accident. Mais je dois reprendre mes forces, me montrer patient alors que j’avance mes pièces sur l’échiquier. Je n’ai plus que ma reine et quelques pions, mais si tout se passe bien ce soir je pourrai ajouter une tour ou un fou aux pièces de mon jeu. J’ai perdu tout mon contrôle sur le cartel, mais je saurais tirer mon épingle du jeu tôt ou tard. J’en étais certain. Quoi qu’il en soit, j’avais du pain sur la planche ce soir et pour tous les soirs à venir. J’avais des rencontres avec divers individus, des hommes de main autant que des tueurs de haut vol. Je n’étais pas très regardant, même les plus grandioses armées ont besoin de chair à canon. Je me divisais les rencontres avec mon bras droit, Santiago, il était fluent en Russe alors que moi ce n’était pas du tout le cas. J’avais certaines bases, je réutilisais toujours les mêmes mots en conséquence, mais j’arrivais à me faire comprendre généralement. Néanmoins, j’apportais un traducteur à tous mes rendez-vous et je suivais des cours à temps perdu. Le langage de l’argent est le seul qui compte vraiment, mais parfois ça nécessite d’en apprendre d’autres. Je parlais plusieurs dialectes espagnols, anglais et chinois couramment. Mais j’avais également des bases en russe, hindi et japonais, plus ou moins dans cet ordre en termes de facilité à me faire comprendre. Heureusement, les gens qui réussissent dans mon milieu ont tendance à parler l’une ou l’autre de ses langues. En revanche, les soldats en bas de la chaîne que je m’efforce de recruter ne parleraient probablement que russe.

J’étais sorti de mes pensées par mon chauffeur qui me répétait depuis plusieurs minutes que nous étions arrivés. Il était énervé, je lui balançais des billets et il la fermait aussitôt occupé à compter combien je lui avais donné pour cette petite course. Je ne l’écoutais pas quand il me remerciait lui faisant simplement un signe d’au revoir de la main. Je ne comprenais pas la moitié des mots qui sortaient de sa bouche de toute façon. Je regarde l’enseigne de l’établissement où je me rends avant de franchir le seuil de la porte. Le temple du plaisir? J’étais déjà venu une dizaine de fois, mais ce nom me paraissait toujours aussi ridicule. J’avais fait en d’avoir un salon privé pour discuter à l’écart des curieux avec le tueur à gages que je rencontrerais dans une heure. J’aimais me présenter à l’avance à mes rendez-vous. J’étais du genre à arriver plus tôt que tard.  Mon traducteur m’a suivi de 5 minutes, il m’a appris quelques mots pour passer le temps alors que je nous faisais apporter à boire. Un de mes hommes est arrivé 15 minutes avant l’heure du rendez-vous avec mon dîner. La nourriture était chaude alors je la laissais reposer. Je détestais la sensation de brûlure sur ma langue quand on mange trop chaud. J’en proposais à mon traducteur, mais il refusait poliment. Lev Baranov, la personne que j’allais rencontrer, ne devait plus tarder, j’avais posté mon livreur pas très loin de l’entrée pour qu’il puisse me dire si quelqu’un partait en direction des salons privés. Il m’avait informé que c’était le cas, je prêtais une oreille attentive au bruit ambiant et je pouvais entendre un bruit lointain de pas. Je me levais de mon siège pour accueillir mon invité, il tombait nez à nez avec moi au tournant. « Bonsoir, monsieur Baranov, je vous attendais. » Clamais-je dans un russe très approximatif.  Je ne pense pas qu’il s’attendait à me voir, il n’y avait aucune garde et je ne prenais même pas la peine de le fouiller l’invitant directement à s’asseoir en face de moi d’un geste de la main. Je reprenais mon siège sans perdre plus de temps. « Pavel, ça manque d’alcool. » La table au centre de la pièce était assortie de bouteilles, mon traducteur s’est levé pour se servir lui-même ainsi que notre invité. « Je ne bois pas. » Précisais-je à l’intention de notre invité pour qu’il ne soit pas surpris pas mon verre vide. « Enfin si, mais pas de l’alcool. » Je reprenais mon repas, mangeant tranquillement en attendant qu’on entre dans le vif du sujet. Je n’étais pas pressé, j’avais une faim atroce. J'avais bouche un peu ouverte lorsque je me suis rendu compte que je n’avais pas offert à manger à mon invité. « Vous en voulez? » Lui demandais-je en tendant un morceau de poulet frit.

good vibes.
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Lev Baranov

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MessageSujet: Re: Juan + Lev | Business talk   Juan + Lev | Business talk EmptyJeu 25 Aoû - 13:34

From Russia with Love
Je ne veux pas y aller. Une cigarette au bout des doigts, le filtre sur les lèvres et l'angoisse au ventre, j'observe l'établissement qui me fait face depuis le trottoir, laissant encore la rue et sa circulation nous séparer. Le temple du plaisir n'est pas un endroit où j'aime aller. Il y'a trop de monde, trop de bruit, trop d'agitation. Tout est un mélange de sensation et de corps qui s'agglutinent en ce trou et qui forment un cocktail vomitif au possible. Un frisson glisse le long de mon échine et du bout des lèvres, j'expirer une autre volute de tabac. Je ne veux pas y entrer. La cendre chute à mes pieds et le vent, discret, vient déranger les quelques mèches grasses de mes cheveux qui refusent d'être attachées. L'envie de tourner les talons et de rentrer dans le trou crasseux qui me sert d'appartement se fait de plus en plus tentante et pourtant, c'est au sol que j'abandonne mon mégot rougeoyant, fourrant ensuite dans mon épaisse veste de l'armée mes main abîmées par mes cauchemars de la vieille. Pudiquement peut-être, je dissimule les blessures sur mes phalanges, traces des coups que je donnais pour me défendre contre un ennemi qui n'existe que dans mes songes. Je traverse, jetant un regard vide au conducteur qui me laisse passer, m'étonnant presque de sa politesse. Mon dérive sur la plaque de sa voiture et je comprends que c'est un étranger. Je retrousse les lèvres de dégoût et continue d'avancer, m'approchant de ce temple de la dépravation. Du coin de l'oeil je remarque un homme s'engouffrer par la porte de l'établissement, me faisant confirmer ce que je craignais depuis quelques instants. Mon employeur m'observe. Il me regarde, me teste, cherchant à savoir si je suis le prédateur dont il a besoin, le lion qui pourrait être sa Faucheuse à lui. Un soupir discret glisse d'entre mes lèvres et c'est étrangement plus confiant que je passe la porte du club, ignorant les regards qui peuvent se poser sur ma personne. Je suis immortel de toute façon. J'ai connu la guerre et j'ai triomphé. J'ai dansé avec la Mort elle-même et jamais elle ne m'a gardé… Je suis son amant, son agneau à elle… Son Lev qui tue si bien. Le personnel m'observe, se demande ce qu'un individu aussi peu soigné fait ici et sans chercher à éclairer sa lanterne, je me dirige vers les salons privés, cherchant du regard l'homme qui pourrait être ce fameux Juan Romero. Je ne dis pas être heureux d'être convoqué par un homme tel que lui, mais il faut bien manger, pas vrai ? Mes pas sont étouffés par un tapis épais et c'est au tournant d'un des salons que je tombe sur lui. Immédiatement je me tends et bloque ma respiration, plongeant mon regard de glace dans le sien. Imperceptiblement je serre les dents, pas franchement heureux de me faire prendre en traître de la sorte. Tu devrais faire attention étranger…, ai-je envie de murmurer en guise d'avertissement là où en réalité, je reste parfaitement silencieux, n'haussant que très légèrement un sourcil face à son russe si peu délicieux à l'oreille. Son accent entache la langue slave et je ne peux que voir dans les notes chaudes qu'il donne à celle-ci, milles et une entailles pareilles au travail d'un chirurgien ivre mort. Le temps d'un instant nous nous faisons face et le suivant, il me fait signe de m'installer avec lui, ne prenant pas la peine de me fouiller, pensant très certainement avec toute l'arrogance du monde que je ne vais pas lui sauter à la gorge. Pourtant, je n'irais pas jusqu'à l'insulter en le pensant naïf. Il doit se douter que je ne suis pas venu les mains vides. Alors que lui reprend sa place, je m'installe dans le fauteuil d'en face, balayant la pièce du regard sans réellement me sentir obligé de faire la conversation pour lui. Il demande de l'alcool et je me dis que j'ai soif. Deux bouteilles sont apportées et je m'installe plus confortablement, n'haussant à nouveau qu'un sourcil en guise de réponse. J'ai envie d'être désagréable, de lui apprendre qu'ici, un homme qui ne boit pas n'est qu'un enfant. Un faible qui ne mérite pas sa place dans le monde. Boire c'est être fort, c'est être un homme. C'est culturel chez nous. Et le voir me dire le plus calmement du monde me fait me poser des questions sur ce qu'il pourrait bien me demander. Sans desserrer les lèvres je penche légèrement la tête sur le côté, me permettant de le détailler sans la moindre pudeur, ni gêne. Pour mon regard, il devient une cible potentielle dont j'apprends les habitudes… Il est ce que ma déformation naturelle m'oblige à voir en chaque personne : un éventuel cadavre de plus. Ses yeux me semblent déjà vitreux, ses lèvres déjà bleues, sa peau déjà froide. Il pourrait être tout ça. Un courant d'air froid caresse ma nuque tandis que je l'observe manger, en profitant pour me servir un verre de vodka. Je le porte à mes lèvres et le descends d'une traite, n'étant interrompu que par sa proposition. Je reste interdis et fixe le morceau de poulet frit entre ses doigts, sentant une puissante nausée m'envahir.

"Je ne mange pas ça."

Le tout est dit avec un calme qui trahit une certaine peur en moi. Je n'y arrive pas. Je ne peux accepter de la nourriture qu'un autre aurait pu préparer ou toucher. Ça me rend malade. Je me sers un autre verre et le sirote plus tranquillement, tentant de me calmer et d'oublier la vision de lames de rasoir frites qu'il a tenté de m'offrir. Je ferme les yeux le temps d'un battement de coeur et laisse l'alcool réchauffer mon être. J'ai peut-être été un peu sec dans ma réponse, mais il ferait mieux de s'y habituer. Je ne suis pas homme à aimer tourner autour du pot. Et pour être franc, j'aimerais quitter cet endroit le plus rapidement possible. Aujourd'hui n'est pas une bonne journée et j'ai surtout envie de retourner chez moi pour me laisser crever et ne pas avaler les pilules qui devraient m'aider à aller mieux. Mes doigts se resserrent autour de mon verre et d'une voix rauque, je reprends.

"Que me voulez-vous ?"


Minimaliste. Simple et classique de ma part. Je pourrais gronder et montrer les dents mais je n'en suis même pas là. Je veux juste en venir au fait. Pas l'observer manger.© 2981 12289 0
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Juan Romero

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MessageSujet: Re: Juan + Lev | Business talk   Juan + Lev | Business talk EmptyMer 31 Aoû - 6:39

From Mexico with Love
J’étais d’un calme des plus sinistres ce soir-là au temple du plaisir. Il n’y avait rien pour me perturber ou me sortir de ma zone de confort en ce lieu. Les gens me dévisageaient, il ne voyait qu’en moi un étranger venu d’une contrée lointaine. Mon russe était médiocre au possible, même si la confiance avec laquelle je m’exprimais le camouflait jusqu’à un certain point, n’importe quel russe s’en rendrait compte en l’espace de quelques mots. Lev Baranov n’avait pas fait exception, j’avais pu voir sa réaction lorsque les mots russes s’étaient échappés d’entre mes lèvres. On aurait dit qu’il venait d’entendre la pire mélodie au monde. Mais il ne le montrait pas ouvertement, il ne m’en fit aucune mention. Tout comme le reste, parfois le corps en dit beaucoup plus que les mots. J’étais en mesure de lire les gens habituellement et Lev était expressif à sa façon. Je suis sûr que lui aussi devait être en mesure de voir au-delà des mots. Je n’étais pas aussi ignorant ou arrogant que je pouvais le laisser présager au premier coup d’œil d’un homme non averti. Mes décisions en cette soirée je les avais vues et revues. Ce n’était pas une omission ou un oubli s’il était rentré dans mon salon privé et avait pris place sans être fouillé. Je n’étais pas assez naïf pour m’imaginer qu’il était venu sans rien sur lui. Je n’étais d’ailleurs pas nu non plus. C’était en quelque sorte un tour de force, un message sans savoir à expressément le formuler en mots. Je n’ai pas peur de toi, j’en ai vu d’autres comme toi et tu ne seras pas le dernier. Je tiens vraiment à ce que ce soit clair, ce n’était pas de l’arrogance. Si ce l’était, je ne le voyais pas du tout comme ça. J’étais préparé si la rencontre tournait mal et ayant été tueur de profession je savais à quoi porter attention et éviter d’offrir des ouvertures. Comme ne pas servir à boire par moi-même par exemple. Même en offrant à manger à Lev j’avais pris de soin de rester hors de sa portée. Prendre une arme serait un geste plutôt aisé à percevoir. Mais j’étais plutôt confiant que ça n’en arriverait pas là. J’avais fait mes devoirs, Lev était l’homme qui me fallait et il écouterait mon offre. Peut-être même qu’il l’accepterait. J’étais resté jusque-là silencieux depuis qu’il avait refusé mon poulet frit. Mon esprit avait évalué sa réaction à mon offre. C’était un geste des plus anodins n’est-ce pas? Un hôte qui offre à boire et à manger à son invité est tout à fait normal. Mais pour moi c’était un test, la boisson autant que le poulet frit. Il y aurait bien d’autres tests ce soir et dans le futur s’il acceptait mon offre. Ils ne seraient jamais évidents, j’étais plus dans la subtilité et les sous-entendus. Je jugeais moins les habiletés que la façon de penser et de réagir à certaines actions. Déjà par le test du repas j’avais pu venir à certaines conclusions. Le dégoût dans ses yeux ne m’avait pas échappé, je pense qu’il en était conscient et il ne tarda d’ailleurs pas à changer de sujet. Mais moi je n’oubliais pas, cette réaction anodine me restait en arrière-pensée tout comme le reste. Ce Lev me paraissait pour le moins étrange et peu sociable. Mais c’était exactement ce que je voulais.

Sa proposition d’en venir aux faits ne fut pas mal accueillie. J’avais déjà bien amorcé mon repas et je ne voulais pas m’attarder plus qu’il ne l’était nécessaire pour me faire un avis sur Lev et conclure une entente si ce que je voyais me plaisait. L’argent, j’en étais sûr, ne serait pas un problème. J’avais les fonds pour avoir ce que je voulais. « Excuser moi un instant, vilaine habitude de ma terre natale où on  ne peut jamais être tranquille. » Je sortais mon téléphone et composait un numéro, j’étais bref en disant à la personne qui répondait qu’ils pouvaient venir. Deux hommes d’origine serbe entraient et faisaient le tour du salon avec un petit gadget pour s’assurer que cette conversation ne sortirait pas d’ici. Je montrais ensuite gestuellement à Lev que je m’attendais de lui qu’il pose son téléphone, s’il en avait un, au centre de la table. Je le faisais moi-même sans perdre de temps. Quand ce fut chose faite, j’ouvrais finalement la bouche, mais je m’adressais à mon traducteur dans la langue de Shakespeare. Il comprenait l’espagnol, mais je n’avais pas envie que des mots se perdent dans la traduction et son anglais était de loin meilleur. Si Lev comprenait l’anglais il n’aurait qu’à me le faire comprendre et la discussion serait plus directe, mais en attendant pour mener les négociations à bien je préférais m’assurer qu’il n’y avait nul doute possible sur la teneur des propos. « Je pense que vous savez très bien ce que je veux de vous. » Mon traducteur répétait mes mots et je continuais à son rythme. « Je suis à Moscou pour rester, j’ai des amis et des ennemis. Mais surtout beaucoup de points d’interrogation. » Je le regardais dans les yeux, sans cligner ou détourner le regard. « J’aime faire appel à des professionnels. Cela m’amène à vous. Je n’ai pas besoin d’amateurs qui laissent des traces et bâcle le travail. Je sais reconnaître la valeur d’un service bien rendu et payer en conséquence. » Je prenais mon téléphone au centre de la table et lui montrait le montant que j'avais sur un compte de banque russe précisément monté pour payer des gens tel que lui. C'était ma façon de démontrer que la liquidité et le flot d'argent ne serait pas un problème. « Chez nous, nous préférons ne pas nous éparpiller et rester en relation avec les personnes que nous employons. Je ne fonctionne pas par contrat individuel, un montant fixe mensuel avec boni pour les cibles abattues est la façon dont je préfère procéder. En retour de quoi, je m’attends à une disponibilité en tout temps. » Je laissais mon traducteur terminer laborieusement la traduction avant de me tourner vers lui. « Demande-lui ce qu’il en pense. » Je prenais un autre morceau de poulet en attendant sa réponse. Je l’épiais toujours de mon regard, l’étudiant à tous les instants.


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Lev Baranov

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MessageSujet: Re: Juan + Lev | Business talk   Juan + Lev | Business talk EmptyMar 13 Sep - 21:24

From Russia with Love
Les secondes passent et je m'impatiente presque, écoutant d'une oreille ce qui peut bien se passer au loin, tandis que nous sommes là, l'un face à l'autre, à jouer à un jeu qui déjà me fait regretter les échanges plus simples que je peux avoir. L'étranger aime visiblement rendre les choses compliquées… Il doit aimer rencontrer ceux qui vont se salir les mains pour lui, appréciant peut-être les tueurs froids… Peut-être tout ceci n'est qu'un jeu pervers de plus… Une façon pour lui de se distraire en ce pays qui n'est pas le sien. Les secondes passent et je regrette la tranquillité de mon appartement, portant mon verre à mes lèvres pour avaler une autre gorgée d'alcool. Celui-ci glisse dans ma gorge jusqu'à mes entrailles, se glissant ensuite dans mes veines pour me réchauffer. Les secondes passent et enfin, il se décide à parler. Il s'excuse, m'arrache un haussement de sourcil et après un rapide coup de fil, fait entrer deux hommes qui rapidement vérifient que je ne porte pas de mouchard. Vaguement agacé je ne dis pourtant rien, m'exécutant simplement quand il me demande d'un geste relativement compréhensible de déposer mon téléphone sur la table. Je retrousse discrètement les lèvres quand d'un anglais teinté d'un certain accent, il s'adresse à son traducteur, pensant certainement qu'à part le russe, je ne connais pas grand chose. Alors que celui-ci m'explique gentiment qu'il veut m'avoir sous contrat à durée indéterminé, je me contente de siroter mon verre, masquant de ce fait le léger sourire qui se glisse sur mes lèvres. Devrais-je l'interrompre pour lui dire que je comprends ce qu'il dit ? Peut-être. Est-ce que je le fais ? Non. Sans un mot, entre deux gorgées de vodka, je les écoute, les lèvres pincées et le regard dans le fond de mon verre. L'offre est tentante mais presque trop belle. L'étranger est bien trop généreux, comme si il cherchait à s'acheter des alliés et non les mériter. Il a peut-être peur de se retrouver seul dans cette ville… Peut-être craint-il pour sa vie… Ce qui est normal. Il serait idiot de se penser éternel. Il n'est pas un diamant et j'espère qu'il n'a pas la prétention de se penser aussi précieux qu'eux. Ma langue passe sur mes lèvres aromatisées à la vodka lorsqu'il demande à l'interprète de me traduire sa dernière phrase. Un léger sourire m'échappe et alors que le verre retrouve la table qui nous sépare, je pose enfin mon regard sur lui, entrouvrant les lèvres pour marmonner un anglais à l'accent tranchant.

"You know, it's rude in Russia to not speak directly with your business partner… And it's worst to assume they can't understand you."

Je dévoile mes dents en un sourire et commence à fouiller dans mes poches, cherchant mon paquet de cigarettes. Le traducteur me regarde avant de se tourner vers lui, échangeant peut-être un regard que je ne remarque pas, bien trop occupé à glisser enter mes lèvres une cigarette que j'allume par la suite. Je reste silencieux jusqu'à ce que le tabac chantonne pour moi et là, dans mon anglais sûrement imparfait, je reprends.

"It's a lot of money… "

Je tire sur ma cigarette et expire un peu de fumée. Sans quitter du regard mon possible employeur, je reprends cette fois-ci en russe, ne doutant pas du traducteur qui recommencera très certainement à faire le perroquet pour cet homme qui doit le payer bien cher.

"Vous ne me connaissez pas, vous ne savez même pas si vous pouvez me faire confiance et pourtant vous venez me proposer un contrat qui ressemble plus  à un emploi… Si vous voulez mon avis, vous venez ici en sachant que vous allez avoir bien des ennemis à abattre… Ce que vous voulez, c'est un exécuteur de votre côté afin de vous protéger de ceux que vous ne pourrez pas acheter Monsieur Romero… Am I wrong ?"

La braise chantonne à nouveau au bout de mes doigts.

"Vous prévoyez déjà de vous faire de nombreux ennemis et vous m'engagez pour être sûr que je vous en débarrasse proprement… Ce que je ferais contre paiement, bien sûr… Mais qu'adviendrait-il si quelqu'un me paye pour vous tuer, vous ou l'un de vos associés ? Comprenez que j'ai autant de loyauté que tout ceux de mon métier… On l'achète plus qu'on ne la gagne."


Un peu de cendre tombe sur la table et déjà je me demande si l'homme qui lui sert d'interprète gardera sa langue encore bien longtemps… Si j'étais lui… Je le ferais taire suite à cet entretien… Les volutes de fumées dansent pour nous et pensif, je me dis que je pourrais arranger ça, juste histoire d'être sûr qu'il ne se souvienne ni de mon prénom, ni de ce que je fais dans la vie. Calmement je porte le filtre à mes lèvres et me dit que pour le faire taire, il faudrait aussi que je m'occupe de le débarrasser d'une phalange ou deux à chaque doigts. L'idée me parait fatigante, mais indispensable. Il est dangereux de laisser quelqu'un courir ainsi dans tout Moscou avec mon prénom au bout des lèvres et mon visage bien en tête. J'ai passé beaucoup trop de temps à disparaitre pour tolérer de revenir dans le circuit ainsi. Je chéri l'ombre qui me drape désormais et l'anonymat qui est le mien.

"Tout ça me semble trop beau… De l'argent tout les mois et rien de plus ? Une prime simplement pour abattre un homme qui vous dérange et c'est tout ? Où est le piège dans votre si belle offre ?"

À nouveau le filtre trouve mes lèvres et reste enfin silencieux, me contentant de fumer tout en de temps à autre, laissant ma cendre sur le sol sans la moindre honte, ayant l'habitude de faire de même au sein de mon appartement.© 2981 12289 0
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Juan Romero

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MessageSujet: Re: Juan + Lev | Business talk   Juan + Lev | Business talk EmptyMar 11 Oct - 16:53

From Mexico with Love
Je ne montrais aucune surprise dans mon expression faciale lorsqu’il se révélait à moi comme semi-compétent en anglais. Certes, on pourrait mal le prendre que j’assume mes interlocuteurs incompétents ou pire idiots mais je n’en avais franchement rien à faire si c’était ainsi que les russes, les chinois, les coréens ou même les yakuza voulaient le prendre. J’avais parlé avec tous ces gens au fil des années et je ne changeais pas mes méthodes. La compréhension est clé, je préfère de loin éviter de me réexpliquer dix fois ou créer un malentendu que soigné leurs égos mal placés. Ce ne serait certainement pas différent pour un tueur glorifié de Russie, j’étais intéressé par ses compétences mais je ne m’excuserais pas pour ces futilités. « Back in Mexico, we’d rather be understood and my russian is very poor as you must have noticed from earlier. If your english is good enough then fine, we can speak directly for all I care. » Honnêtement anglais ou par traducteur, je voulais seulement que la conversation avance. Cet endroit n’était pas mon préféré, j’essayais de me montrer plus ouvert parce que je sais que dans le métier les gens aiment habituellement ce genre d’établissements. Mais lui ne semblait pas être du lot je le trouvais visiblement mal à l’aise d’être ici. Il voulait partir et ça se voyait. Je le regardais sortir un paquet de cigarette, mon traducteur se retournait vers moi l’air nerveux. Il devait avoir remarqué, je pouvais être en compagnie de buveurs sans que ça me dérange mais si la fumée d’une cigarette venait polluer mon air alors là j’étais beaucoup moins compréhensif.  Je serrais mon poing mais je ne changeais aucunement le comportement que j’avais eu jusqu’ici, tant que sa fumée ne venait pas à moi je fermerais les yeux. Mais comme il s’amuse à parler au nom des russes je pensais de la même façon, les mexicains prennent très mal qu’on leur fume au visage. Mais je restais silencieux et souriant pour l’heure. Je l’écoutais reprendre parole avec son anglais qui bien que grammaticalement correct était si mal prononcé que ça grinçait aux oreilles. Il ne devait pas avoir à l’utiliser bien souvent, il y a bien assez d’emploi pour lui en Russie sans qu’il n’ait à faire affaire à l’extérieur je suppose. C’était beaucoup d’argent qu’il disait, il n’avait pas tort mais en même temps l’argent n’était pas très important pour moi. J’achèterais la paix d’esprit au prix fort sans sourciller, ça me permettrait de faire mon boulot sans contrainte superflus et ça c’était une vraie mine d’or pour moi autant que l’organisation que je représente. Pour preuve, j’avais déjà eu des négociations fructueuses avec la Podolskaïa et ça allait me rendre la vie bien plus facile et prospère en à Moscou. Mes nouveaux amis et moi allions faire beaucoup d’argent, j’allais devoir entretenir cette amitié bien sûr mais la diplomatie et mon sens d’affaire avait toujours été une de mes grandes forces depuis que j’étais sorti de l’université. On a ce qui fait, ou on ne l’a pas. Le meurtre est beaucoup plus facile, bien que peu maîtrise cet art au même degré que monsieur Baranov. « Money is not a concern. » Répondais-je même si je savais pertinemment que ce n’était pas une question mais plutôt une constatation. Il expire un peu de fumée, je cligne des yeux mais elle ne me gêne pas encore. Il continue, entament un court discours qui me fait presque penser à un sermon sur la manière dont je devrais user de mon argent. Je souris, il pense pouvoir lire mes intentions et mes craintes. « Protection? No, no, no. I do not need any sort of protection from you mister Baranov. You’re an offensive weapon, not the contrary. » On pourrait débattre que la meilleure défensive était l’attaque, mais je préférerais utiliser des gens que je n’achète pas pour abattre des gens qui en auraient après ma vie. « Si quelqu’un vous paie pour me tuer, je m’attends à ce que vous soyez intelligent pour savoir ce qui est le mieux pour vous. Je peux égaler n’importe quelle offre, j’ai des amis en Russie et puis entre vous et moi… des gros bonnets ont déjà essayé de me tuer. Mais je suis encore ici et ce n’est pas une coïncidence. Mes ennemis tombent comme des mouches mais moi je reste toujours et encore en jeu. » Je n’étais pas prêt à mourir alors je ne mourais pas.

Les cendres de sa cigarette tombaient sur la table qui nous séparait. Je pouvais sentir d’ici l’angoisse de mon traducteur. Pourquoi était-il si inquiet que je perde le contrôle? Ça ne changerait rien pour lui. Il était déjà mort, seulement ne le lui savait pas. Son regard insistant sur moi m’irritait. Lev continuait à me parler, mais je l’écoutais à moitié alors que je pris la tête de mon traducteur des deux mains et la cognait de toutes mes forces sur la table. Il a dû perdre connaissance parce qu’il n’a pas bougé. « Désolé, son regard commençait à m’agacer. » Du revers de la main je faisais tomber les cendres sur le côté de la table avant de prendre un mouchoir dans mon costume pour me nettoyer les mains du sang et de la cendre qui m’était resté coller sur la peau. « Je ne fais pas de piège. J’engage les meilleurs, je paie ce que je juge nécessaire pour garder leur loyauté relative. Certes, certains sont assez bêtes pour abattre des cibles contre mes intérêts mais ils sont aisément remplaçables. Je ne suis pas vert, je connais mon métier et je n’ai pas atteint le sommet par accident. » Je prenais une respiration et rajoutais quelques mots avec autant de retenu que possible. « Si je respire une autre bouffée de fumée je vais perdre mon sang froid alors soit vous éteignez votre clope soit vous la finissez à l’extérieur. » Je souriais amusé. « Nous les mexicains n’aimons pas qu’on nous fume en plein visage. C’est perçu comme irrespectueux et même insultant. »



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Lev Baranov

Lev Baranov
Admin bloody & hot
The Grim Reaper

Statut : Célibataire
Profession : Tueur à gage
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MessageSujet: Re: Juan + Lev | Business talk   Juan + Lev | Business talk EmptyMer 26 Oct - 12:31

From Russia with Love
Chose étrange, l'étranger me comprend et m'a cerné bien plus justement que je ne le pensais. Lui a vu ce que d'autres ne veulent pas contempler et accepter. Lui dit que l'argent n'est pas un souci et que la protection n'est pas ce qu'il cherche. Lui sait ce qu'il veut en fait. Monsieur Romero a besoin d'un arme, pas d'un bouclier et rien que pour cet aveu, j'ai un léger sourire en me disant qu'il n'est peut-être pas si idiot que ça. C'est pourquoi, cigarette au bout des lèvres, je l'écoute m'expliquer qu'il est le roi qui jamais n'est échec qui a de son côté les bons pions pour gagner cette grande partie qu'est la vie. Je trouve ça presque attendrissant qu'il se pense être immortel, à me faire comprendre l'air de rien que c'est dans mon intérêt d'être de son côté et de ne pas essayer de le doubler. Il est marrant. il pense que je suis comme les autres, il doit se dire que je ne suis qu'un tueur de plus parmi les autres, un foutu bon sniper qui laisse rarement autre chose que des cadavres dans son sillon, sans voir vraiment plus loin. Il ne doit pas voir la Faucheuse dans mon ombre ni les ailes dans mon dos. Il doit me penser humain, comme lui. L'idiot. Je continue de fumer et j'avoue ne pas avoir vu venir ce moment où il perd son sang-froid, éclatant au passage le crâne de son traducteur sur la table qui nous sépare. Surpris j'hausse un sourcil, lui demandant d'un regard ce qui peut se passer pour qu'il assomme de la sorte cet homme. Et la réponse, à défaut de m'impressionner, me fait pincer les lèvres. Me prend-t-il pour un idiot par dessus le marché ? Un regard lui ferait perdre son sang-froid… ? Et il ose ensuite m'expliquer que ses adversaires ne sont pas capables de le faire tomber ? Pitié. J'ai envie de rire. Il tient plus d'un enfant capricieux que d'un homme qui sait évoluer dans ce milieu de requins. Mais ce qui m'agace profondément, c'est le moment où il me menace, osant sous-entendre que je pourrais connaître un sort tout aussi désagréable que celui de son traducteur. Là je serre les dents, laissant ma cigarette se consumer au bout de mes doigts.

"Je crois avoir mal entendu…" est bien tout ce que j'arrive à grogner alors que nos regards se croisent. Il ne sais vraiment pas à qui il a à faire. Il pense quoi ? Que je suis facilement impressionnable ? Qu'il suffit de me traîner dans un bouge de merde et m'offrir un peu d'argent avec un verre de vodka pour que je sois docile ? Il pense que tout les russes sont de gros cons qui disent oui à tout tant qu'on fout un peu d'argent sur la table ? Il mériterait que je lui colle une balle dans la nuque pour faire taire son insolence et son regard faussement menaçant. Je montre les dents, la cigarette entre les doigts, j'hésite, appréciant de moins en moins la tournure que prennent les évènements. D'un geste lent et presque calculé, je porte à mes lèvres le filtre, esquissant à mon tour un léger sourire.

"Ça vous gêne ? Fallait le dire plutôt, au lieu de simplement passer votre frustration sur votre traducteur comme un enfant contrarié."

J'écrase sur la table mon mégot et laisse filer d'entre mes lèvres une dernière volute de fumée, posant sur le bois mon poing que je serre alors que je fais mien de me rassoir correctement pour simplement être plus à même de tirer mon arme au cas où.

"Vous devriez faire attention à parler ainsi à ceux qui apportent la mort. Se fâcher avec les disciples de la Faucheuse est une bien mauvaise idée. Certains pourraient avoir envie de vous coller une balle simplement pour vous calmer. Les hivers sont durs ici, ce serait pas étonnant qu'un étranger n'y survive pas."

Si il veut jouer ça, avec moi, il va rapidement comprendre qu'il est tombé sur un adversaire de choix qui perd bien rarement, et le pire, c'est que je suis persuadé qu'il pense avoir une chance contre moi. Il pense qu'il peut avoir un certains ascendant sur moi, sans comprendre que je peux aussi tuer pour le plaisir et simplement me débarrasser de lui si j'estime qu'il fait trop de bruit. La Mort aime le silence et s'occupe d'abattre tout ceux qui essayent de se faire entendre pour se rassurer et se prouver qu'ils sont immortels. Et moi, j'existe justement pour faire taire les idiots qui cause tant d'agitation… Je suis le porteur de la Mort et au fil des secondes qui passent, je le considère plus comme une proie qu'un homme avec qui traiter. Un léger rire condescendant m'échappe, et d'une voix rauque, j'ai pour lui le dernier avertissement de cet entretien.

"Vous ne voulez, vraiment pas, essayer de me menacer. Je ne suis pas nouveau dans le milieu et le peu d'ennemis que j'ai finissent souvent par tomber. Alors c'est dans votre intérêt de vos calmer et de cesser de jouer les caïds avec moi. Sinon j'ai de quoi vous calmer… Définitivement."© 2981 12289 0
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