La soirée est longue et chiante, je me fais chier comme un rat mort et plus le temps passe, plus j’ai envie de crever les yeux de Maxim. De lui arracher ce putain de sourire en coin qu’il a. Il ne m’a pas adressé un mot de la soirée et je l’ai royalement ignoré aussi. Cet espèce d’enfoiré. Un client entre et fait tinter cette putain de clochette de merde qu’un jour je me ferai un plaisir de détruire. Mais en attendant, je suis coincée là, dans ce foutu bar, pour surveiller ce trou du cul de Maxim. Je fulmine. Non, c’est bien pire que ça, je ne suis que rage et violence. Un shot de vodka m’aide à me détendre, mais pas assez. Il faut que je sorte fumer une clope, que je fasse quelque chose avant d’avoir envie d’étriper le bar entier - qui ce soir est étonnement rempli.

Trois heures du matin, mon téléphone affiche ces chiffres et je relève la tête pour regarder autour de moi. La pièce est clean, les tables rangées, les verres sont propres, les chaises sont à leur place et le sol est niquel. Putain, si un jour on m’avait dit que je ferais le ménage à une heure si avancée de la nuit, j’aurai rit, et pourtant, je suis là. Je passe la porte du bar sans même saluer l’autre connard, puis je ferme les yeux en inspirant un grand coup l’air frais de la nuit. C’est si bon. Soudain mon téléphone sonne et joue ces notes que je n’avais pas entendu depuis longtemps. Un lent sourire étira mes lèvres. Oncle Jack était de retour, mais je n’étais pas seule non plus dans la rue. Je me mis en route et rapidement des présences firent leur apparition dans mon dos. Je les laissais me suivre, je les laissais croire que j’étais faible et sans défense. Tant mieux. Qu’ils tombent dans le piège. J’étais loin d’être une jouvencelle en détresse. J’étais l’assassin de mon père. Comment pouvais-je être en détresse. Je pris mon temps, faisant claquer mes talons hauts sur l’asphalte. Trois hommes se trouvaient derrière moi, se rapprochant un peu trop près, un peu trop vite. Rapidement, l’un d’eux me plaqua contre le mur mais je ne lui laissais pas le temps de faire quoi que ce soit et plantais mon couteau dans sa jugulaire. Le sang gicla sur mon visage, nappa ma main, et l’homme tomba raide à mes pieds, se tenant la gorge comme on essaie de colmater une canalisation percée, pauvre homme. Alors que je relevais la tête pour regarder les autres, je n’eu pas let temps d’agir que je reçu un coup de poing au visage. Le coup me fit violemment tourner la tête. Mais j’étais entrainée. Le coup n’était rien à comparé de ceux que m’administrés Lev. Je tournais vivement la tête vers l’homme, même pas sonnée, le prenant au dépourvu. Mes mains s’abattirent sur lui. Dans le ventre, le cou, le visage, rapidement l’homme fut à genoux tandis que je pressais une lame sous sa gorge :  « Qu’est-ce-que vous me voulez, fils de pute ? » Grognais-je à son oreille en enfonçant un peu plus la lame dans son cou. L’un des mecs venait de partir en courant, laissant son enfoiré de complice entre mes mains.